La cité frontalière de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) totalise trois (3) mois ce mardi 13 septembre, sous l’occupation des insurgés du M-23 soutenu par le Rwanda. Cet état de chose n’est surtout pas de nature à plaire à la société civile locale.
Pour Justin Bin Seruh, activiste de la société civile de Rutshuru, la situation est dramatique dans les régions occupées par les hommes de Paul Kagame.
« (…) Quelle réaction voulez-vous pendant que Bunagana est encore sous l’emprise du M-23 ? La population souffre, les réfugiés de l’Ouganda ont été refoulés, ils souffrent, ils ne sont pas à l’abri des intempéries, même les femmes enceintes… C’est catastrophique ! Je n’ai pas vraiment de mots pour exprimer ce que je ressens », dit cet acteur de la société civile dans un entretien avec ACTU7.CD.
Cette situation démontre que « nous assistons impuissants face à l’occupation de notre territoire », indique-t-il ensuite.
D’autre part, Justin Bin Seruh souligne que la société civile a fait le nécessaire de ce qu’elle pouvait pour faire pression question d’obtenir un assaut des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour récupérer Bunagana des mains des rebelles rwandais, mais sans succès jusqu’à ce jour.
« Nous avons fait des déclarations, la dernière en date est celle de la coordination territoriale du Nord-Kivu qui demandait au Chef de l’État de tout faire pour libérer les zones sous contrôle du M-23, mais il n’y a pas toujours de réactions du côté Gouvernement. Vous avez entendu la société civile du territoire de Rutshuru interpeller le commandant des opérations, le Gouverneur militaire, pour les opérateurs de grande envergure pour libérer les zones, aucune réaction », regrette-t-il.
Selon les informations en notre possession, les insurgés du M-23 soutenu par le Rwanda ont installé une administration dans la cité de Bunagana et ont même responsabilisé un de leur pour prélever des taxes.
Luka📡Nionso.com 
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